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Mardi 11 avril 2023, 19h30

Temple d’Orléans, Place St-Pierre-Empont

 

« Cantates ! »

Ensemble I Fulmini

 

En Allemagne, dans la première moitié du XVIIIe siècle, deux compositeurs de talent, parmi bien d’autres, créent de nombreuses cantates pour chaque dimanche : Christoph Graupner d'un côté, Jean-Sébastien Bach de l'autre. C'est en 1723 que tout se joue ! Le poste de Cantor à Leipzig est libre, Graupner et Bach concourent. C’est Graupner qui est choisi par les autorités de Leipzig, comme « le meilleur », mais il se voit contraint de refuser la proposition, et c’est alors vers Bach, le « second choix », que l’on se tourne.

Apprenant que Bach est élu à ce poste, le 4 mai 1723 Graupner écrit aimablement au conseil municipal en assurant que Bach est « un musicien aussi expert à l’orgue qu'en matière d’œuvres religieuses et de chapelle » et un homme qui « exécutera honnêtement et correctement les fonctions à lui confier. »

Suite à un concours de circonstances et des choix de vie, Graupner, quant à lui, n’a donc pas été reconnu à sa juste valeur, et son audience a été réduite auprès de ses contemporains.

Avec plus de 1400 cantates à son actif, Graupner mérite d’être redécouvert, quand l’on pense à la production bien plus réduite de certains de ses contemporains.

Redonnons à Christoph  Graupner une place de choix avec ces deux cantates épurées pour soprano et mezzo-soprano en duo, entourées de deux magnifiques cantates pour voix et hautbois solo de Jean-Sébastien Bach.

 

Distribution :

Giulia Sampieri, soprano

Adélaïde Rouyer, mezzo-soprano

Jean-Maurice Messelyn, hautbois solo

Cibeles Bullon Muñoz, violon I

Aude Béard, violon II

Julien Praud, alto

Noémie Dournaud, violoncelle

Jérémy Quelin, direction et orgue

 

Programme :

Johann-Sébastian Bach :

Choral Wenn wir in höchsten Nöten sein BWV 641 

Christoph Graupner :

Wenn wir in Höchsten Nöten sein GWV 1143/12

 

Johann Sebastian Bach :

Ich habe genug BWV 82 

Christoph Graupner :

Waffne dich mein Geist zu kämpfen GWV 1148/20 

Johann Sebastian Bach :

Ich bin vergnügt mit meinem Glücke, BWV 84 

 

Ensemble I Fulmini

L'Ensemble I Fulmini, crée en 2022 est un tout jeune ensemble à géométrie variable, à la fois vocal et instrumental, spécialisé dans les musiques anciennes. Guidé par Jérémy Quelin, directeur artistique, musical et continuiste, l’ensemble souhaite faire découvrir un répertoire parfois oublié, et montrer une richesse dans l’interprétation, avec une nouvelle optique et un dynamisme musical novateur.

Jérémy Quelin nous explique le nom qu’il a donné à son ensemble :

« Pourquoi « I Fulmini » (la foudre, les éclairs, en italien) ?

L'intérêt pour les musiques anciennes m’est tombé dessus par hasard, tel la foudre : comme un événement marquant de la vie qui se produit parfois inopinément.

Symbole du changement, d’une nouvelle orientation de ma vie, d’une évolution rapide et spectaculaire qui peut survenir à tout moment, comme dans la musique.

Les éclairs reflètent les changements d'émotions, d'idées, d'inspiration, avec beaucoup de fougue et d’énergie. »

 

 

Jérémy Quelindirecteur artistique et musical, continuiste

C’est près d'Orléans que dès son plus jeune âge, Jérémy pratique la musique en étudiant le saxophone, la flûte traversière et le piano. Après l’obtention de son baccalauréat scientifique, il décide de se tourner complètement vers la musique : au CRD d’Orléans, il étudie à la fois le piano, la musique de chambre et diverses disciplines d'érudition. En parallèle, il intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSMDP) en Cycle préparatoire à la Musicologie. Passionné à la fois par le piano mais aussi la musique de chambre, Jérémy s’intéresse très rapidement à l'accompagnement vocal et découvre la musique ancienne à travers différents projets. Il pratique la basse continue, à l'orgue et au clavecin, avec Pierre Cazes et Paul Goussot.

En 2018, il intègre le jeune ensemble de musique ancienne Vox 21, dirigé par Evann Loget-Raymond en tant que continuiste. Il est admis en Septembre 2019 à la Haute École de Musique (HEM) de Genève dans la classe de Direction de chœurs de Celso Antunes. Il côtoie, en parallèle de la direction, la musique ancienne avec Kenneth Weiss ou encore Pierre Alain Clerc. Avec l'ensemble Vox 21, il a eu l'occasion de jouer La Passion Selon Saint-Jean de J-S.Bach, Didon et Enée de H. Purcell. En Mars 2020, il se produit au sein d'un « opéra imaginaire » (L’Ultima danza d’Orfeo ed Euridice) dans une coproduction au Théâtre du Ranelagh à Paris et au cours de l'été 2020, il interprète la Messe en si de J.S. Bach et Le Messie de G.F. Haendel, puis Membra Jesu Nostri de D. Buxtehude ainsi que Les Vêpres de C. Monteverdi

Il intègre en 2021 la classe de « Maestro al cembalo » du chef et continuiste Leonardo Garcia Alarcon à la Haute Ecole de Musique de Genève, et joue sous sa direction le continuo dans L'Orfeo de C. Monteverdi.

Il fonde en 2022 I Fulmini, ensemble à géométrie variable dont il est directeur artistique et musical ainsi que continuiste, pour promouvoir des musiques parfois oubliées, retrouvées, et donner un nouveau dynamisme à ces répertoires anciens.

Photo © Adélaïde Rouyer

 

Giulia Sampieri, soprano

Giulia débute sa formation en chant lyrique en conservatoire à Paris, auprès de François Le Roux puis de Sophie Hervé, et intègre en 2016 le cursus du chœur d’adultes de la Maîtrise Notre Dame de Paris. Après l’obtention d’un DEM de chant lyrique, elle poursuit sa formation au sein du Département de Musique Ancienne du CRR de Paris dans les classes d’Isabelle Poulenard et de Stéphane Fuget où elle obtient le diplôme de concertiste en chant baroque en mai 2022.

Giulia chante régulièrement en soliste dans le répertoire sacré, notamment les motets et cantates de Bach, ou encore dans les Vêpres de Monteverdi et les Membra Jesu Nostri de Buxtehude, en 2022, auprès de l’Ensemble Vox 21.

Elle se produit dans la musique Renaissance à un par voix et le madrigal au sein de l’ensemble La Main Harmonique (F. Bétous).

En mars 2020, Giulia participe à la création de l’opéra imaginaire L’Ultima danza d’Orfeo ed Euridice au théâtre Le Ranelagh à Paris, par l’ensemble Vox 21 où elle est Eurydice, en duo avec Photo : © Laurine Le Prev            le contre-ténor Evann Loget-Raymond.

En 2022, Giulia participe à la création du Requiem civil de Lise Borel, enregistré, puis donné dans les Catacombes de Paris et aux Invalides, en tant que soliste au sein de l’ensemble Aedes, avec qui elle se produit régulièrement.

Elle collabore également en tant que supplémentaire dans différents ensembles tels que Les Eléments, (J. Suhubiette), l’ensemble Matheus (J.C. Spinosi), Les Epopées (S. Fuget), Les Temps Dérobés (N. Erastus)

Giulia sera prochainement soprano solo dans les motets à double chœur de Vivaldi sous la direction de J.C. Spinosi cet été puis se produira au festival de Saintes dans un programme Bach/Monteverdi à un par voix avec l’ensemble Vox 21. Elle rejoindra également Le Poème harmonique (V. Dumestre) pour les Te Deum de Lully et Charpentier.

Lauréate de la Fondation Royaumont, Giulia s’y produira cet automne dans un programme de madrigaux, sous la direction de Geoffroy Jourdain.

 

Adélaïde Rouyer, mezzo-soprano

Adélaïde Rouyer étudie le chant lyrique au Conservatoire Supérieur d’Utrecht, où elle obtient sa licence avec distinction, et son master en 2010. Elle suit notamment les masterclasses de Margreet Honig, Nelly Miricioiù et Ann Murray.

En tant que soliste, elle a travaillé avec Opera Zuid, Opera Trionfo et le Nieuw Ensemble, aux Pays-Bas. Elle se produit aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie, au Mexique et en France. Elle est dirigée notamment par Jan Latham-Koenig, Irène Kudela et Ed Spanjaard et mise-en-scène par Nicola Raab et Jean-François Sivadier.

Elle se produit en récital avec orchestre, piano ou ensembles de chambre. Son répertoire d’oratorio compte notamment les Passions de J.S. Bach, qu’elle chante régulièrement aux Pays-Bas. En 2021, elle fonde l’ensemble baroque I Fulmini avec Jérémy Quelin.

Elle collabore régulièrement depuis 2008, avec le chœur de la radio néerlandaise, sous la direction de notamment Philippe Herreweghe, Mariss Jansons, Nikolaus Harnoncourt, Yannick Nézet-Séguin et Sir Simon Rattle.

Depuis octobre 2022, en parallèle à son activité de concertiste, Adélaïde est professeur de chant au Conservatoire à rayonnement régional de Lille.

 

 

Jean-Maurice Messelyn, hautbois

Après des études de hautbois et d’écriture au conservatoire de Lille, sa région natale, Jean-Maurice entre au Conservatoire national supérieur de Paris dans les classes de David Walter et Frédéric Tardy, ou il y obtient son master.

Pendant ces années, il est invité à jouer et exercer sa passion de hautboïste au sein d’orchestres tels que l’ensemble Le Balcon, ou encore l’orchestre Promethée, et est invité à plusieurs reprises en tant que hautbois solo au sein de l’orchestre Lamoureux.

En 2017, il interprète le concerto pour cor anglais de Reicha, avec l’orchestre du CNSMDP dirigé par David Walter, lors de journées consacrées à son instrument.

Passionné par l’Interprétation du répertoire sur instruments d’époque, Jean Maurice se perfectionne dans l’apprentissage des hautbois anciens auprès de Antoine Torunczyk, et a rapidement l’occasion de jouer sous la baguette de chefs tels que Philippe Herreweghe, Gaétan Jarry, Alexis Kossenko, et des orchestres comme l’ensemble Matheus, l’orchestre de l’Opéra royal de Versailles, ou encore Les Ambassadeurs, avec lequel il enregistre un CD en octobre 2022.

Passionné par le répertoire romantique sur instruments originaux, Jean-Maurice est également régulièrement invité en tant que hautboïste au sein de l’ensemble Le Cercle de l’harmonie, sous la direction de Jérémie Rhorer, orchestre interprétant les répertoires classique et romantique sur instruments d’époque.

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